PANORAMA DE CONFLITS PORTANT SUR LES NOMS DE DOMAINE
"La moitié des contentieux liés à l'Internet concerne aujourd'hui l'attribution des noms de domaine " (Me Itéanu à M.-J. Gros, Difficile de se faire un nom sur la Toile, Libération, 4 juillet 2000, p. 34). Pour s'y retrouver dans le maquis des litiges, voici retracée leur "saga ".
Un communiqué de presse a récemment souligné qu'un "nombre record d'affaires de cybersquattage (sic) a été soumis en mai au Centre d'arbitrage et de médiation de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, portant à 569 le nombre total d'affaires dont le Centre a été saisi " (arbiter.wipo.int/press/pr-100-fr.html). Ce phénomène est connu de longue date - rapporté à la vitesse à laquelle se développe Internet - et a peut-être constitué tout à la fois la première forme de commerce électronique et l'objet des premiers litiges liés au Web. Même s'il est combattu, on s'aperçoit que le domain name grabbing persiste aujourd'hui, et semble même enfler ; toutefois, le regroupement des procédures (une liste de litiges peut être consultée sur www.icann.org/udrp/proceedings-list-name.htm, ou sur arbiter.wipo.int/domains/cases/all-fr) a certainement un effet grossissant. Les chiffres évoqués, en plus de traduire la popularisation d'Internet sous un angle très particulier, sont aussi les effets d'améliorations procédurales pour la résolution des litiges liés aux noms de domaine, dans une perspective internationale. Ont ainsi été adoptées sous l'égide de l'I.C.A.N.N. des règles ayant pour objet d'offrir aux titulaires de marques un recours en cas d'usage de celles-ci en tant que noms de domaine (N. Dreyfus-Weill, La procédure en ligne : une solution dans les conflits entre noms de domaine et marques ?, Petites Affiches, 14 mars 2000, n° 52, p. 4). Ces nouvelles propositions de résolution ont aussi fait naître les critiques, en ce qu'elles favoriseraient systématiquement les titulaires de droits sur des marques sans tenir compte de la bonne foi des dépositaires d'adresses (www.nytimes.com/library/tech/00/05/cyber/cyberlaw/19law.html - inscription requise-).
Après avoir fait converger les technologies, le numérique a aussi pour effet de faire s'entrechoquer des signes d'origine et de nature différentes, jusqu'alors plus ou moins protégés dans des périmètres restreints, et qui sont désormais en compétition pour leur attribution sur la Toile Mondiale. Comment s'y retrouver dans les batailles pour la conquête de ces signes numériques (que certains font déjà accéder au rang de marques : J. Lendrevie, Créer de la valeur pour le consommateur avec Internet, Les Echos, 25-26 juin 1999) ? Pour commencer de répondre à cette question, est dressée ci-après une typologie de conflits liés à ces identifiants. L'objectif de ce tableau sans prétention et très certainement incomplet est avant tout de fournir des pistes pour des praticiens, de plus en plus sollicités par des acteurs qui désormais veulent tous avoir leur site Internet : particuliers, associations, collectivités, etc.
De façon à enrichir le panorama fourni par la seule jurisprudence française (qu'il sera facile de reconstituer, en utilisant par exemple le site www.juriscom.net), les sources utilisées ci-après sont aussi étrangères. En outre, tous les conflits d'adresses n'ayant pas forcément donné lieu à décision judiciaire ou arbitrale, et d'autres étant pendants, les sources citées sont parfois des articles de journaux. On observe en effet que des " porteurs légitimes " d'adresses y renoncent parfois sous la pression, façon de montrer qu'en plus de la célérité pour l'obtention d'une adresse (énoncée sous le fameux axiome : "premier arrivé, premier servi "), l'âpreté est récompensée pour sa récupération. Ce pourrait être l'un des enseignements du présent "classement ", qui témoigne aussi du fort effet de résonance des conflits portant sur les noms de domaine.
Cédric Manara,
Professeur à l'EDHEC
Reproduit avec l'aimable autorisation des Petites Affiches
CONFLITS
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ILLUSTRATIONS
POSSIBLES
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SOURCES
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OBSERVATIONS
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Marque notoire / Nom de domaine identique | L'OREAL / lorealparis.com |
TGI de Nanterre, 30 juin 1999 A voir sur : |
Ces
cas sont aussi classiques que connus. Il s'agit du plus haut degré
de ce qui est appelé cybersquatting. Le Web est une opportunité pour des " petits " acteurs accédant à un marché large : ce n'est qu'un support différent de l'activité de titulaires de marques de haute renommée, rompus à faire reconnaître et protéger leurs droits, et gagnant systématiquement leurs revendications d'adresses constituant des contrefaçons. Quoique ce tableau ne dresse pas une hiérarchie des signes, on peut poser que dès lors qu'une marque notoire est en jeu, elle prévaut systématiquement sur toute adresse électronique. |
Marque
déposée / Nom de domaine identique |
ATLANTEL / atlantel.com |
TGI de Bordeaux, 22 juillet 1996 A voir sur : |
Cette
affaire connue est aussi la première de ce genre en France. En principe, l'adresse électronique ne résiste pas quand elle est combattue par le titulaire d'une marque devant un juge mettant en uvre un système juridique qui est aussi celui qui a fait naître le droit sur cette marque. |
Marque déposée / Nom de domaine en idéogrammes | SANKYO Co.,
Ltd. / |
A
voir sur : www.wipo.int |
L'enrichissement du nom de domaine par l'appel à des formes de ce type rappelle les contentieux nés à propos des marques figuratives : en plus de la similitude de forme, il faudra s'interroger sur les similitudes phonétiques, visuelles, etc. (Ici, les idéogrammes constituaient étaient utilisés en tant que marque par leur image ET leur sens) |
Nom de domaine
en .fr / Marque déposée en France |
OCEANET.FR
/ Oceanet |
TGI du Mans, 29 octobre 1999 A voir sur : |
En l'espèce,
une société utilisait la dénomination Oceanet comme
nom de domaine antérieurement au dépôt d'une marque
complexe reprenant cette dénomination. Ce type de solution reste isolé : donnée dans un contexte franco-français, elle est aussi la seule à aller dans ce sens. |
Marque déposée
/ Nom de domaine similaire |
DELL / dellbackup.com, dellmac.com, dellsolutions.com, dellparts.com & 1-800-dell.com |
A
voir sur : www.bizjournals.com |
L'une des
plus importantes sociétés de commerce électronique,
qui vend des ordinateurs par le canal du Web, attaque 23 personnes en
justice, leur contestant la possibilité d'utiliser des noms de
domaine comportant en partie son signe. Se pose ici la question de l'étendue du droit à protection d'une marque que l'on retrouve au sein de noms de domaine dont le gisement est limité. |
Marque d'un
fournisseur / Nom de domaine d'un de ses revendeurs composé avec cette marque |
SONY / espace-sony.com & alifax-espace-sony.com |
TGI de Nanterre, 20 mars 2000 A voir dans : Norwich-union-france A voir sur: |
Seul un
droit d'usage avait été accordé de façon précaire
au revendeur. Ç'aurait été donner à ce dernier
une exclusivité sur la marque que de lui laisser utiliser le nom
de domaine correspondant. La coexistence d'adresses électroniques similaires paraît toutefois possible dans le cadre d'un réseau de distribution organisé sur Internet, en fonction de la licence accordée par la tête de réseau. On peut rapprocher de cela une espèce atypique dans laquelle le juge des référés n'avait pas interdit à un salarié de continuer d'utiliser le nom de son employeur dans un nom de domaine norwich-union-france.com ouvrant sur un site non officiel |
Nom de domaine
composé d'initiales d'une dénomination / Ce même sigle déposé en tant que marque |
MMA.FR / mma (Mutuelles du Mans Assurances) |
TGI de Paris, 20 mars 2000 A voir dans : |
C'est ici
une sorte de consécration judiciaire de la règle "
premier arrivé
", dans une décision qui
relève que le risque de confusion n'existe pas, les deux sociétés
exerçant dans des secteurs différents. Dans un tel cas, il pourrait toutefois être objecté que dans le grand public, le sigle disputé renvoie plus naturellement à la seconde société. |
Marque / Nom de domaine reprenant les initiales de cette marque |
VOLKSWAGEN
/ vw.com |
A
voir sur : news.cnet.com |
Le fournisseur d'accès à Internet VirtualWorks avait pour adresse électronique vw.net depuis 1996. L'utilisation de ce nom de domaine lui a été interdite suite à l'action en justice du groupe Volkswagen. Outre la mauvaise foi du défendeur (qui avait tenté de vendre l'adresse à la compagnie automobile), le juge américain a considéré que le fait que les deux sociétés offrent des produits différents est juridiquement non pertinent dans la mesure où toutes deux utilisent le Web à des fins commerciales. |
Marque / Nom de domaine qui est aussi un terme générique |
ESQUIRE
/ esquire.com |
A
voir sur : www.globetechnology.com |
Celui qui
avait déposé en 1994 ce terme utilisé à titre
protocolaire pensait pouvoir légitimement l'enregistrer. Plus de
cinq après cette utilisation, l'I.C.A.N.N. a restitué l'adresse
au magazine Esquire. L'usage d'un nom courant à titre de marque peut aussi emporter sa " privatisation " en tant que nom de domaine. |
Dénomination sociale / Nom de domaine identique | TOULEMONDEBOCHART/
toulemondebochart.com & toulemonde-bochart.com |
TGI d'Hazebrouck, 16 décembre 1999 A voir dans : |
Les faits
montrent l'évidente mauvaise foi de la personne ayant procédé
à l'enregistrement de ces adresses. Dans le même temps, ils révèlent que la règle " premier arrivé, premier servi " peut aussi se compléter par une autre selon laquelle le premier à revendiquer sera aussi le premier satisfait. Raisons sociales ou enseignes identiques mais non concurrentes parce que circonscrites à des périmètres réduits (du type 'café des sports') s'affrontent dans leur accession au statut électronique. |
Signe protégé par un texte particulier / Nom de domaine reprenant ce signe | BANQUE POPULAIRE / Banquepopulaire.net |
eResolution, décision administrative, 19 décembre 2000 A voir sur : |
Quoique rendue en application des règles UDRP, la décision présente un relatif intérêt, dans la mesure où elle vise un texte législatif français portant création de la Banque requérante (loi du 7 mars 1920 qui " réserve l'emploi de l'expression "Banque populaire" sur le territoire français aux entreprises autorisées par la loi "), et s'appuie en partie sur cette instrument de consolidation d'un droit sur un signe pour transférer celui-ci à son titulaire légitime. |
Nom de domaine
identique à la dénomination sociale de son attributaire
/ Dénomination sociale identique |
ALICE.FR
/ Alice |
Paris, 4 décembre 1998 A voir dans : |
L'absence
de comportement fautif du déposant, et de concurrence économique
entre les parties au litige, a amené le juge à consacrer
l'utilisation d'un nom de domaine qui est aussi un prénom commun. Ces diverses caractéristiques amènent à penser que cette décision pourrait rester isolée. |
Nom
de domaine / Son antonyme |
notamazon.com
/ amazon.com notharvard.com / harvard.com |
A voir sur : |
Dans
les deux espèces (dont seule la seconde fait l'objet d'un procès),
il s'agit d'utiliser la notoriété d'autrui pour construire
son site, qu'il soit critique - notamazon tend à attaquer la suprématie
de la tête de proue du commerce électronique - ou à
but lucratif - notharvard propose des produits de formation). Ces cas de figures se situent ici au croisement du droit des marques et de celui de la liberté d'expression, qu'elle soit à visée politique, consumériste, ou autre. L'action militante risque vraisemblablement d'être autorisée quand sera censurée la mauvaise foi commerciale |
Prénom
et nom patronymique / Nom de domaine identique |
JULIA FIONA
ROBERTS / juliaroberts.com AMELIE MAURESMO / ameliemauresmo.com |
A
voir sur : www.wipo.int www.injef.com (en espagnol) |
A l'instar
des marques notoires, le nom de stars planétaires est particulièrement
protégé contre l'usurpation par une adresse. Cette dernière
n'est pourtant pas toujours revendiquée (ainsi le site monicalewinsky.com
- aujourd'hui désactivé - n'aura pas contribué à
une autre saga judiciaire, celle des noms de domaine). Une autre affaire relative à une célébrité (leoblair.com, adresse enregistrée quelques heures après la naissance du fils du Premier Ministre du Royaume-Uni) a amené certains juristes à se demander s'il faut désormais déclarer un enfant à l'état civil et se réserver le nom de domaine correspondant |
Prénom
et nom patronymique / Nom de domaine identique |
STING (Gordon Sumner) / sting.com | A
voir sur : www.wipo.int |
Quoique connu depuis 20 années et autant dalbums, le fameux chanteur na pu récupérer son pseudonyme correspondant à un nom commun en langue anglaise, et 20 fois déposé en tant que marque aux Etats-Unis, lenregistrement du nom de domaine nayant pas été considéré comme abusif. |
Pseudonyme
/ Nom de domaine identique |
Le pseudonyme ayant accédé à une protection digne de celle du nom, la solution sera identique à celle avancée pour les patronymes (lire aussi G. Haas et O . Tissot, Peut-on utiliser un pseudonyme pour enregistrer un nom de domaine sur Internet, Les Annonces de la Seine, 1998, n° 61). | ||
Marque / nom de domaine composé du seul nom patronymique |
PASTEUR
/ pasteur.net |
A
voir sur : www.zdnet.fr |
Une personne
avait employé son nom patronymique pour en faire l'adresse de son
site, consacré à la généalogie et aux familles
portant un nom identique au sien. Elle y a renoncé sous la pression
de l'Institut Pasteur, justifiant d'une dénomination sociale et
d'une marque identiques. La confusion ne semblait pourtant guère
possible, le site indiquant qu'il n'était pas officiel, renvoyant
même aux pages de l'Institut. Les conflits avec les noms de personnes privées sont la seconde génération des litiges liés aux noms de domaine. En France, les règles de nommage prévoient que ces adresses auront la forme '.nom.fr', ce qui ne peut permettre d'offrir une adresse unique à chacun si toute la population succombe à la mode Internet. En l'état, les conflits ne semblent guère solubles sauf à composer des adresses à partir du numéro de sécurité sociale ?! |
Nom patronymique
/ Nom de domaine fait d'un acronyme semblable |
chirac.org (Concept Hypertexte Internet Rassemblant les Acteurs contre le Chômage) gwbush.com / Georges W. Bush |
Le cas présent
est aussi une aporie : étant donné l'objet de ces sites,militant
ou parodique, on imagine mal que soit intentée une action visant
à défendre les noms de dirigeants politiques. On peut, en revanche, se demander quel sort sera fait à l'action d'autres citoyens portant ce nom. |
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Nom
d'une collectivité / Nom de domaine identique |
A
voir sur : www.legalis.net |
L'affaire
Elancourt
aurait pu servir d'illustration, si elle n'avait pas porté sur
l'adresse d'une page Web (chez.com/elancourt). En outre dans cette espèce
la collectivité avait déposé la marque correspondant
à son nom. Pour rejeter la demande de la ville, départ a
été fait entre la nature privée des pages du défendeur
et celle publique du site de la commune. Un signe également utile dans la sphère publique, à des fins d'informations ou de débats, pourrait donc peut-être échapper à la revendication. En revanche, on ne peut que reformuler des remarques faites plus haut pour les cas ou deux collectivités au nom identique (Saint-Martin par exemple) se disputeraient une adresse. |
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Nom de domaine
/ Nom d'une institution |
elysee.org, mairiedeparis.com, whitehouse.com | Ces sites
satiriques ou à caractère pornographique n'usent pas de
signes protégés. A supposer qu'ils deviennent nuisibles, une sanction est à craindre sur le fondement de la responsabilité civile. |
|
Marque / Nom de domaine fait du nom d'une association |
TUPPERWARE
/ Tupperweb |
A
voir sur : www.zdnet.fr |
La société
Tupperware a demandé à l'association Tupperweb d'abandonner
son nom, sous peine d'assignation. Cette dernière a accepté. Le degré de protection respectif de ces deux identifiants en droit français laisse augurer du résultat judiciaire. Ce cas de figure démontre aussi que l'acquisition d'une adresse électronique renvoyant à sa marque est plus redoutée de son titulaire qu'une utilisation dans un cercle restreint. |
Nom de domaine
/ Nom de domaine similaire |
E-CARD.COM
/ ecard.com |
A voir sur : |
Dans un
conflit opposant ecard.com et e-card.com, sites qui proposent tous deux
des cartes postales électroniques, le second a obtenu la condamnation
du premier pour concurrence déloyale, faisant valoir que son activité
avait débuté avant celle de son concurrent, et qu'il avait
un " droit de regard " sur les noms identiques aux siens. Dans de telles espèces, l'appréciation du risque de confusion devrait porter avant tout sur la structure et le graphisme des pages. |
Nom de domaine
/ Nom de domaine identique mais de terminaison différente |
ERESOLUTION.CA
/ eresolution.com |
A
voir sur : www.wipo.int |
Cette illustration
est fallacieuse, le demandeur étant aussi titulaire d'une marque
correspondante. Dans ce type de conflit, pourrait être pris en compte le type de public auquel s'adresse un site dont l'audience peut être limitée aux personnes de la " nationalité " indiquée par la fin de l'adresse. |
Nom de domaine
/ Nom de domaine de signification identique |
quepasa.com - whatshappenin.com | A
voir sur : bizyahoo.fr |
Il s'agissait
d'un litige entre deux compagnies respectivement titulaires des noms de
domaines, nettement différents mais de signification similaire,
qui s'est finalement achevé par un accord amiable. La prise en compte du public et le risque de confusion déterminera en l'occurrence le sort du nom. |
Nom de domaine
/ Signe non approprié mais attribuable |
emancipez-paris.com | A
voir : www.lemonde.fr |
Ce slogan
a été enregistré en tant que nom de domaine quelques
heures après avoir été lancé à la télévision
par un candidat potentiel à la mairie de Paris ! Pourrait-on amener le débat sur le terrain de la liberté d'expression ? Une protection pourrait être accordée à la personne " spoliée " démontrant que l'enregistrement porte sur une " création originale ", dans le sens que lui donne le droit de la propriété intellectuelle (quid de jospinpresident.net ?) |
Nom de domaine
/ droit d'auteur |
CALIMERO
/ Calimero.org |
TGI de Paris, 24 mars 2000 |
Frappant les adresses constitutives de contrefaçon par son bras du droit des marques, la propriété intellectuelle fait aussi évidemment échec aux adresses utilisant le nom d'une uvre reconnue par son autre bras, celui de la propriété littéraire et artistique. |
Label, certificat
de qualification, appellation d'origine, marque collective / Nom de domaine |
On peut poser que ces signes faisant l'objet d'une réglementation prévaudront sur les adresses électroniques les copiant servilement, d'autant qu'ils ne sont en principe attribués que par des tiers aux sociétés qui en font la demande. | ||
Marque / Nom de domaine reprenant cette marque pour composer un message critique |
VERIZON
/ verizonshouldspendmoretime fixingitsnetworkandlessmoney onlawyers.com |
A voir sur
: www.2600.com |
Ici, des activistes ont déposé un nom (en fait une phrase) visant une société qui devrait selon eux passer plus de temps à entretenir son réseau qu'elle ne consacre d'argent à ses avocats, dans les 63 caractères maximum que l'on peut donner à une adresse. Pour leur défense, les titulaires de ce nom particulier se réclament de la liberté d'expression. Le nom de domaine peut aussi, en tant que message, devenir un instrument de dénigrement ou de diffamation. En droit français des marques, l'exception de parodie n'est pas recevable. |
Code minitel
/ Nom de domaine |
Paris, 20 septembre 1991 | Dans des développements consacrés à la " dénomination commerciale électronique " (AFTEL, Le droit du multimédia. De la télématique à Internet, Editions du Téléphone, Paris, 1996, p. 222), Jérôme Huet évoque un cas de " rivalité entre deux codes " résolu contre celui qui avait adopté un code semblable. | |
Code
postal / Nom de domaine |
TGI de Draguigan, 21 août 1997 A voir sur : |
Faute
de pouvoir utiliser le nom protégé d'une ville, certains
songent à un tel contournement. Le site ne devra évidemment pas créer de confusion avec l'activité officielle de la collectivité (voir affaire Elancourt supra, et aussi l'affaire Saint-Tropez). |
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